Angleterre début du dix-neuvième siècle : le gouvernement ordonne l’envoi de la surpopulation carcérale féminine en Australie. La traversée dure six mois. La pièce s’intéresse au sort de six femmes, lourdement condamnées pour des fautes relativement mineures. Elles effectuent la traversée enchaînées dans une cellule à fond de cale, livrées à la brutalité des hommes d’équipage. Malgré l’oppression, la solitude, les actes punitifs et les larmes, le rire parvient à briser la tension et une forme de fraternité les unis dans la lutte pour la survie. Ce huis clos tour à tour violent, drôle, dérangeant, nous interroge sur la condition réservée aux femmes, et pas seulement dans l’Angleterre de la Reine Victoria. Transport de femmes est un cri dans le désert de la mer, pas simplement une complainte de la vie et de son emprisonnement. C’est également une lueur d’espoir dans un monde où l’on pourrait imaginer toute forme d’humanité avortée.